La dépolitisation et la récupération de nos luttes par le capitalisme et ses confrères s’immiscent partout, tout le temps. Heureusement, nous aussi sommes là partout, tout le temps. Nous vous partageons donc l’appel à un bloc radical lors de la Mad Pride du 7 octobre, de 13h à 19h à Lausanne.
Ce samedi 7 octobre de 13h à 19h à Lausanne aura lieu la Mad Pride nommée : « Ensemble pour la santé mentale ! » Dans ce cadre, il nous semble important de repolitiser un peu le propos et de parler de psyvalidisme.
Le psyvalidisme est l’ensemble des discriminations envers les personnes étant concernées par des troubles psychiques et/ou des neurodivergences. C’est à dire les personnes qui ont des cerveaux qui fonctionnent différemment d’une norme définie arbitrairement par le système.
Dans ce contexte, les souffrances expérimentées sont majoritairement créées par les discriminations liées a ce système (marginalisation, précarisation, traumatisme…)
La psychiatrie est une science si peu aboutie qu’une grande partie ne fait que reprendre les ressentis et émontions des patientex qu’elle déclare ensuite comme « anormaux », pour les classer en groupe de symptômes puis en troubles ou maladies. Celles-ci sont donc considérées alors comme un « dysfonctionnement » du cerveau qu’il faut alors absolument « guérir », dompter, contraindre voir enfermer si ce n’est pas possible.
Nous avons grand besoin de soins, que la cause de nos difficultés vienne du validisme de la société, de traumas ou peut-être de nos cerveaux. Les médicaments ou les thérapies peuvent être salutaires. Mais à l’heure actuelle ces « soins », unique recours disponible, ne sont dispensés que par une médecine capitaliste qui ne vise pas le soin mais à nous faire rentrer dans une norme productiviste.Ils nient notre diversité d’être et de penser le monde.
La pression forcée à accepter des soins inadaptés voir maltraitants et aggravants laissent beaucoup d’entre nous sans ressources et vulnérables, d’autant plus si nous subissons d’autres types d’oppressions. Rappelons que la transidentité est toujours psychiatriser à l’heure actuelle, on ne peut effectuer de changement de genre sans l’avis de psychiatre; que les hommes racisés sont déjà perçus comme dangereux d’autant plus s’ils souffrent de troubles psy; que les souffrances des personnes sexisées sont minimisées voir ignorées d’autant plus si iels sont racisées.
Nous devons arrêter de prendre la santé comme la responsabilité de certains individus qui ont joué de malchance et doivent seulement se tourner vers le corps médical. Les luttes anti-psyvalidisme sont intersectionnelles et s’inscrivent dans la lutte anti-capitaliste.
Prenons dès à présent en main ces questions collectivement, misons sur l’entre aide plutôt que sur ce système qui nous exclu. Exprimons nous à la place de ces soit disant « expert de santé». Nous nous connaissons mieux qu’eux, Rien sur nous, sans nous !
Vient rejoindre la bloc radical à la MAD Pride!