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Communiqué de presse des étudiant.xes qui bloquent l’Uni de Fribourg

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Occupation pacifique de l’Université de Fribourg pour un boycott académique des institutions israéliennes et pour un cessez-le-feu en Palestine !


Suivant l’exemple des mobilisations sur les campus au Canada, aux Etats-Unis, en France, mais aussi celui de nos camarades de l’UniL, de l’UniGe, et d’autres hautes écoles, les étudiantexs occupent aujourd’hui le hall du bâtiment Pérolles 21 de l’Université de Fribourg.

Nous nous inscrivons ainsi dans la ligne de mobilisations pour un boycott académique et un cessez-le-feu immédiat et permanent en Palestine.

« Nous, qui représentons la société de Demain, refusons que notre monde se construise sur les ruines de la Palestine. » explique une étudiante.

A l’heure où nous parlons, plus de 35 000 personnes ont trouvé la mort sous les bombes de l’armée d’occupation israélienne, dont plus de 13 000 enfants. En tant qu’étudiantexs, scientifiques, ou même simplement en tant que citoyen.nexs de Suisse, nous ne pouvons continuer à contribuer à cet effort de normalisation de cet état colonial, à cet effort de guerre génocidaire, à cette situation d’apartheid. En effet, à travers nos impôts, notre travail et notre recherche, c’est nous qui finançons et justifions la continuité du déferlement de violence sur la population palestinienne.

L’occupation d’aujourd’hui est un message d’espoir, un appel à la paix et à l’humanité. Action spontanée, sans chef.fex ni dirigeant.ex, elle exprime le refus des étudiantexs d’être complices d’un génocide, instruments d’une guerre coloniale et d’un régime d’apartheid.

« Nous haussons aujourd’hui nos voix, car l’Université de Fribourg ne doit pas rester sourde à l’appel de ses étudiantexs contre la violence meurtrière de l’Etat sioniste. » appuie une autre étudiante.

Nous appelons donc l’Université de Fribourg à :

  1. Mettre fin immédiatement à toute collaboration avec les institutions israéliennes, jusqu’à ce qu’Israël respecte un cessez-le-feu permanent, respecte le droit international, mette fin au régime d’apartheid ainsi qu’à l’occupation des territoires palestiniens ;
  2. Prendre et exiger une prise de position ferme dans ce sens de la part également de Swiss Universities ;
  3. Une transparence totale : mettre à disposition une liste exhaustive des collaborations entre l’Université de Fribourg et les institutions israéliennes.
  4. Fournir un soutien concret immédiat ainsi qu’une politique proactive d’accueil des étudiant.es et chercheur.euses Palestinien.nes, similaire à celui mis en place suite à l’invasion de l’Ukraine par la Russie
  5. Adopter une position ferme condamnant le génocide à Gaza, la destruction de toutes les universités à gaza, le meurtre des académiques et étudiant.es gazaouis, l’expansion des colonies illégales en Cisjordanie et en Palestine occupée, le régime d’apartheid en place, ainsi qu’un positionnement clair en faveur d’un cessez-le-feu immédiat et permanent.
  6. Retirer la plaque commémorative située à Miséricorde au nom de Chaim Weizmann, l’un des fondateurs de l’Etat colonial d’Israël et leader sioniste militant pour l’occupation des territoires palestiniens, et renommer la Conférence Chaim Weizmann organisée par le département de chimie.

Nous demandons à l’université de Fribourg de suivre l’exemple du Trinity College de Dublin (Irlande), de l’université de Turin, de la Belazal academy of art (Pays-Bas) et des 76 universités espagnoles en gelant toute collaboration avec des institutions israéliennes tant que le droit international et les droits humains ne sont pas respectés.

Des personnes de contact dédiées seront sur place dès le début de l’action, reconnaissables à leur brassard bleu foncé.

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