La précarité est une réalité qui, augmentation après augmentation, devient de plus en plus urgente en Suisse. Pendant que les plus riches s’enrichissent, les plus pauvres deviennent plus nombreux. Soyons nombreux-ses, ce mardi 14 novembre, pour dire aux différentes majorités de droites qui mènent ces politiques de précarisation que nous ne cesserons de défendre les plus précaires, et qu’un partage des richesses plus juste est l’horizon vers lequel nous souhaitons tendre.
Le coût de la vie a augmenté de 6,4% depuis la fin de l’année 2020, et cela sans prendre en compte l’explosion des primes maladie ! Les salaires, eux, ont suivi le mouvement inverse : 2022 a été la deuxième année de baisse consécutive des salaires réels. Et la baisse se poursuit cette année: l’indexation des salaires octroyée début 2023 est inférieure à la hausse prévisible de l’IPC. Résultat des courses: trois années de suite de diminution des salaires réels.
D’ici la fin de l’année, la perte du pouvoir d’achat va encore se creuser. Début octobre, les loyers de la moitié des ménages ont renchéri de 7%. Les primes d’assurance maladie vont exploser de 9,6%, du jamais-vu depuis 2010 ! Les tarifs de l’électricité augmenteront fortement (+28% pour le Groupe E) et la TVA sera relevée, au 1er janvier 2024, de 0,4 point de pourcentage.
+5% : une mesure largement finançable
Le projet de budget 2024 du Conseil d’Etat prévoit une hausse des salaires de 1,6% : c’est largement insuffisant pour compenser la perte de pouvoir d’achat et les fortes hausses de coûts à venir ! Une hausse des salaires de 5% est une mesure de justice sociale élémentaire. Elle est largement finançable : la situation financière de l’Etat de Fribourg est excellente : en 2022, le bénéfice avant amortissement était de 192 millions de francs et la fortune se monte à plus de 857 millions de francs.
Un Conseil d’Etat sourd aux revendications du personnel
Le Conseil d’Etat n’entend plus les revendications du personnel : rien n’est prévu pour compenser la pénibilité, pourtant inscrite dans la Loi sur le personnel (LPers) ; les moyens pour l’HFR font toujours autant défaut ; de nombreux services sont en sous-effectifs. La démission collective des représentant-e-s du personnel au sein du Comité de la Caisse de prévoyance du personnel de l’Etat de Fribourg (CPPEF) est un signe supplémentaire du manque d’écoute. Il est temps que le gouvernement prenne en compte les besoins du personnel !